Dernière semaine

Ma résidence se termine lundi prochain et apparaît tout à coup l’urgence de tout saisir du chalet et du parc : capturer les bruits, les lumières, les mouvements, les silences, l’atmosphère. Face à mon bureau, à travers la fenêtre de ma chambre, j’ai vu le parc changer au fil des semaines, passer d’une fin d’hiver grise et rachitique à un printemps épanoui. J’ai aussi croisé de nombreux résidents, certains dont je garderai des souvenirs forts.

J’abordais la résidence pleine de naïveté, avec l’espoir de deux mois de longues journées de travail très productives, et d’une multitude de lectures. J’ai passé deux mois à me dire que je ne travaillais pas assez, mais finalement, quand je fais le compte, je suis plutôt contente de moi. J’ai terminé un roman ado, écrit un roman jeunesse et une histoire courte, deux textes de chansons, continué un journal en cours, relu des épreuves, animé des ateliers d’écriture, repris le dessin, bien entamé un nouveau projet pour Monstrograph, lu quelques livres… J’ai expérimenté un nouveau temps de l’écriture, j’ai pris des décisions, j’ai compris des choses sur moi, fixé de nouvelles envies. Finalement, l’errance, le doute, la remise en question, les journées grises, le manque d’énergie, les dîners qui traînent, tout ça fait partie du travail, tout ça aussi fait avancer le texte et les idées.

Je suis aussi heureuse de rentrer, de retrouver mon quotidien nantais, la vie de la ville, les librairies, les marchés, les cafés, les cinémas, que triste de partir et de quitter cette atmosphère studieuse et préservée.

Désormais, c’est une autre aventure qui nous attend.

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Monstrograph

Avec mon complice Martin Page, nous avons décidé il y a quelques mois de nous lancer dans une nouvelle aventure : une boutique en ligne, sur laquelle nous vendons des sérigraphies et de petits objets faits maison.

Celle-ci a vu le jour il y a quelques semaines sous le nom de Monstrograph. On peut déjà y acheter un tote bag avec un dinosaure vintage, un t-shirt dépressif, une impression misanthrope, une bande-dessinée (qui n’est pas pour enfants), un autocollant superhéroïque et des homemade books papiers et numériques. monstrograph

Du coup, la maison a été envahi par l’atelier de sérigraphie, la baignoire change de couleur au fil des encres utilisées et nous découvrons tour à tour la joie d’une impression parfaite, et le désespoir de celles que l’on rate parce qu’on a laissé traîner un peu de peinture sur le bureau.

Nous préparons en ce moment de nouvelles petites surprise, qui devraient arriver dans les semaines et les mois qui viennent.

Comme un poisson dans l’espace intersidéral

Aujourd’hui paraît en librairie le numéro 11 de la revue Espace(s) éditée par le CNES. Aux côté de pleins de textes passionnants, j’y publie la nouvelle Comme un poisson dans l’espace intersidéral, que je me suis beaucoup amusée à écrire. Elle raconte la vie et le destin de Zoey, petite fille puis jeune femme qui n’aime rien, et pour qui le caractère organique de l’être humain est une véritable souffrance. Elle va chercher et trouver dans l’apesanteur une manière de s’affranchir de sa condition d’organisme vivant.11091444_10155300482320332_4783213765425338702_n11081236_10155300482520332_7407611905386566853_n

Rencontres et ateliers d’écriture

S’il y a bien quelque chose de plus stimulant que, mettons, les refus de manuscrits par les éditeurs (c’est un exemple au hasard, bien sûr), ce sont les rencontres et les ateliers d’écritures avec les enfants. À force de passer trop de temps seul devant son ordinateur, à peiner sur le livre en cours qui refuse de s’écrire tout seul (le filou !), à écrire des articles de blogs pour éviter de se mettre au travail, ou à actualiser sa boîte e-mail frénétiquement dans l’attente d’une hypothétique réponse positive, on en oublie parfois que c’est pour les enfants, les lecteurs, que l’on écrit des livres (et aussi pour soi, bien sûr). Alors si on peut leur transmettre l’envie de lire ou d’écrire, les aider à avoir confiance en eux, ou leur permettre de rêver ou de s’amuser pendant une heure ou deux, alors on n’a pas tout à fait raté notre mission sur terre.

Fin mars, j’ai eu l’occasion de rencontrer 4 classes de l’école du Tonkin à Villeurbanne, du CE1 au CM2 à l’occasion de la très chouette Fête du livre jeunesse de Villeurbanne. On m’a posé des tas de questions, les enfants m’ont lu et offert des textes et des dessins et m’ont fait deviner des chansons chantées en miaulant (hyper dur, surtout quand il s’agit de tubes du moment qu’on ne connait pas !).

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À Saint-Symphorien, où je suis toujours en résidence, j’ai animé une série de quatre ateliers d’écriture sur le thème des superpouvoirs avec des élèves de 6e B et leur professeur Sébastien Menvielle. Ils m’ont véritablement épatée par leur motivation, leur facilité à se mettre à écrire, leur imagination, et leur inventivité.

Très belle rencontre hier également avec les élèves chouettes, enthousiastes et gourmands de la classe de 6e E (et leur professeure Célia Pon), autour d’un paquet de marshmallows et d’un verre d’Oasis.

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L’immeuble qui avait le vertige

Aujourd’hui sort en librairie mon nouveau roman pour enfants, L’immeuble qui avait le vertige, dans la collection Dacodac des éditions du Rouergue. La couverture est superbement illustrée par Loïc Froissart.

L’histoire d’Hannah et de Louise, un drôle de duo qui va faire tout son possible pour guérir l’immeuble Hector de son fracassant vertige.

“Parfois, lorsqu’elle se sentait seule, Hannah écartait les bras et se collait contre les murs d’Hector. Elle espérait réconforter son immeuble et l’aider à aller mieux. Elle lui disait des mots doux et lui chantait des chansons.”

La gestation et la naissance de ce livre ayant été plutôt longue et chaotique, j’espère que sa vie sera plus douce.

IMG_1562Quatrième de couverture :
Hector est grand, très très grand, mais sa vie n’est pas simple : il a le vertige. Pour un immeuble de vingt étages, c’est un sacré problème. Quand il se sent mal, il tremble, fait des bruits bizarres et projette tout un tas d’objets par ses fenêtres. Panique chez les habitants ! La seule qui n’a pas peur, c’est Hannah. Avec son amie Louise, elles vont tenter une chose un peu folle : le guérir…