Sortie : Pourquoi pas la vie

Mon premier roman de littérature générale, Pourquoi pas la vie, vient de paraître aux éditions de l’Iconoclaste.

Pourquoi pas la vie est une uchronie intime autour de la poétesse américaine Sylvia Plath, dont la vie s’est finie tragiquement par un suicide en février 1963. C’est un livre qui part du réel pour prendre très vite ses distances avec celui-ci et s’engouffrer dans la fiction. En imaginant qu’elle ne va pas au bout de son suicide, et qu’elle poursuit sa vie dans le Londres du début des swinging sixties, le roman raconte trois saisons d’une vie possible de Sylvia Plath.

Après avoir beaucoup tourné autour de mon envie d’écrire sur elle, l’idée de passer par la fiction et de faire un roman qui la raconterait littéralement telle que je la vois – c’est-à-dire puissamment vivante – s’est imposée. C’est en quelques sortes une mise en application de mon essai, Eloge des fins heureuses, une manière de refuser et de corriger l’injustice du réel, d’utiliser la littérature pour réparer.

Il est donc question de Sylvia Plath luttant pour échapper à la dépression et pour guérir, pour s’affranchir des injonctions que le monde, les hommes, les autres femmes – et elle-même – font peser sur elle, vivant l’arrivée de la pop culture au début des sixties, s’aventurant sur de nouveaux chemins artistiques, affrontant ses contradictions, et tâtonnant pour trouver une manière de vivre une vie à la hauteur de son ambition, une vie pleine, dense, étendue.

C’est aussi un portrait absolument subjectif de ma Sylvia, celle qu’il m’était impérieux de sauver par la fiction, celle, passionnée, ambitieuse, féroce, drôle, perfectionniste, pleine de doutes, qui m’a bouleversée quand j’ai découvert ses textes.

Ce livre est publié par les éditions de l’Iconoclaste, tout de fluo vêtu par Quintin Leeds, et ne serait assurément pas ce qu’il est sans le regard éditorial, les remarques et les points d’interrogation de Sylvie Gracia, l’accueil formidable et les petits soins de tout le reste de l’équipe des éditions de l’Iconoclaste (Sophie de Sivry, Maude Sapin, Isabelle Paccalet, Adèle Leproux, Alexandra Profizi, Alice Huguet, Marie-Laure Walckenaer et toustes les autres), et l’accompagnement de Roxane Edouard.

Quelques rencontres sont déjà programmées ce printemps : 

  • Au Printemps des livres de Montaigu le 3 avril
  • À la librairie Coiffard (Nantes), le 24 mai
  • À la librairie Le Phare (Paris), le 2 juin
  • À la librairie De beaux lendemains (Bagnolet), le 3 juin
  • À la librairie l’Affranchie (Lille), le 9 juin
  • Au festival Les affluents (Ancenis), le 25 juin

Quelques mots à propos de ce livre

Sortie : Introverti·es mode d’emploi

Le 15 septembre dernier est sorti le livre Introverti·es mode d’emploi, créé avec l’illustrateur Loïc Froissart : 

Voici un manuel d’utilisation du monde à l’égard des introverti.es et un mode d’emploi des introverti.es à l’égard du monde. À mi-chemin entre le mode d’emploi d’appareil électroménager, le documentaire animalier et le manuel de développement personnel, c’est un livre qui a une longue histoire (depuis les premières idées chez Monstrograph en 2015, et la publication de Petite encyclopédie des introvertis, en passant par les moultes réécritures). On a adoré l’imaginer et le réaliser avec Loïc Froissart, et il nous ressemble certainement pas mal. On espère de tout cœur que ce guide permettra aux introverti.es de tout âge et de tout genre de s’affirmer (en silence), de brandir leur spécificité (en chuchotant), de se trouver une communauté (dans leur chambre), de revendiquer leur singularité (auprès d’eux-mêmes), et puis de bien rigoler aussi.

Cliquez ici pour découvrir plus d’extraits en image du livre !  

La bande-annonce concoctée par le Rouergue :

Sortie : elle est le vent furieux

Il y a un peu plus d’un an, Marie Pavlenko m’a contactée pour me proposer de participer à un recueil collectif autour de l’écologie. À la suite d’une nouvelle qu’elle avait écrite, où Dame Nature est rendue furieuse par l’inconsistance écologique des humains, il s’agissait de raconter la manière dont elle va exprimer sa colère. J’ai décidé de travailler à partir d’une idée que j’avais en tête depuis très longtemps, et qui me semblait une manière possible dont la nature pourrait exprimer insidieusement une certaine colère et amener les humains à s’interroger. Ma nouvelle s’intitule Nos corps végétaux, et met en scène deux étudiantes qui découvrent que des plantes leurs poussent sur le corps. Les très beaux et très forts textes de Sophie Adriansen, Marie Alhinho, Cindy van Wilder, Flore Vesco et Marie Pavlenko, évoquent une prise de pouvoir par les singes, une montée des eaux, des jeux vengeurs de la nature, un monde où le papier viendrait à manquer, un printemps qui n’arrive pas…

Sophie Adriansen . Monkey Palace -La revanche des singes
Marie Alhinho . Sauvée des eaux
Marie Pavlenko . Naître avec le printemps, mourir avec les roses
Coline Pierré . Nos corps végétaux
Cindy Van Wilder . Extinction Games
Flore Vesco . Le récit recyclé

Le livre est paru chez Flammarion et s’adresse aux adolescents et adultes. 

Sortie : Clara l’extraterrestre

En septembre 2020, Clara l’extraterrestre – à quoi servent les humains ?, co-écrit avec Martin Page et illustré par Sandrine Boni est sorti chez Poulpe Fictions. C’est un roman premières lectures qui fait partie de la collection Mini-poulpe.

Après avoir obtenu son diplôme d’OVNI, Clara est envoyée sur Terre par sa planète, Zblorg, pour y étudier les humains. Elle va se faire adopter d’une famille qui la prend pour leur fille et commencer son enquête, questionnant les étranges habitudes des humains (dormir dans un lit, prendre des bains, se dépêcher tout le temps…) ou encore la répartition des tâches dans le couple. 

 

Sortie : Romy et Julius

Sorti juste à la fin du confinement, Romy et Julius est un roman pour adolescent, coécrit avec Marine Carteron (les Autodafeurs, Génération K, Dix…). Il met en scène deux adolescents qui vivent dans le même village mais  fréquentent des mondes très différents. L’une est née ici, fille du boucher, tandis que l’autre est un néo-rural venu de Paris, qui fréquente les cercles animalistes et véganes du coin. C’est à la faveur d’un cours de théâtre où ils vont devoir incarner Roméo et Juliette, que les deux vont tomber amoureux, au milieu du tumulte qui règne dans le village. 

Une vidéo où Marine Carteron et moi revenons sur l’écriture du livre et la genèse de cette idée : 

Les deux premiers chapitres : 

Traductions

Parmi les petits bonheurs hasardeux qui accompagnent la vie d’autrice, il y a les traductions. Quelle joie de découvrir son livre dans un nouveau écrin, traduit le plus souvent dans une langue que l’on ne parle pas. C’est tout de même assez magique de penser que les livres continuent leur vie loin de nos yeux, qu’ils voyagent et partent à la rencontre de lecteurs et lectrices d’autres pays, d’autres cultures. 

Les trois dernières traductions : La folle rencontre de Flora et Max en Espagnol (pour l’Amérique du Sud), Le jour où les ogres ont cessé de manger des enfants en Coréen, et Ma fugue chez moi en Italien.

Sortie : la vie en vert fluo

Il y a deux ans, Séverine Vidal, qui dirigeait chez Mango une collection intitulée Romans dessinés, des livres à la lisière de l’album et du roman premières lectures, m’appelle. Elle avait envie que j’écrive un texte qui parle d’écologie pour sa collection. C’est ainsi que j’ai imaginé La vie en vert fluo.

L’histoire d’une petite ville où s’installe une usine de recyclage un peu étrange. Une usine qui promet de TOUT recycler, et qui fabrique, à partir des déchets des habitants, ses propres emballages – beaucoup beaucoup d’emballages – ainsi que des boissons vert fluo dont raffolent les parents. Très vite, les trois héros se rendent compte que quelque chose ne tourne vraiment pas rond et commencent à mener leur enquête. 

C’est une aventure écologique, complètement folle et un peu fantastique, où les pseudos gentils sont parfois les grands méchants, et où la responsabilité individuelle n’est finalement pas grand chose face au cynisme et à la manipulation des industries, mais où l’action collective, en revanche, peut quelque chose ! Ça ressemble peut-être à la vraie vie en somme…

Il est paru chez Mango – même si la collection Romans dessinés a malheureusement disparu – et les très belles illustrations sont de Gilles Freluche.

Publications

En juin dernier, j’ai publié un texte dans Le Nouveau Magazine littéraire, dans un dossier consacré à Boris Vian, pour tenter de répondre à la question : pourquoi plaît-il tant aux adolescents ? 

Et cet automne, la Revue des livres pour enfants consacre son dossier à la question passionnante et mouvante de l’animalité dans la littérature jeunesse. On peut notamment y trouver une longue interview de Martin Page et moi-même, réalisée par Anne Clerc.

 

 

Sortie : Je peux te manger ?

Avec l’illustratrice Maëva Tur, nous avons concocté un album jeunesse intitulé Je peux te manger ?, sorti le 29 mai aux éditions La Plage. Il y est question d’animaux hippies dans une forêt, d’un loup poli mais néanmoins affamé, de brochettes de tofu, d’animaux qui parlent et d’autres qui ne parlent pas. Les protagonistes s’y posent beaucoup de questions pas si évidentes que ça, telles que : peut-on manger quelqu’un même s’il n’est pas d’accord ? Peut-on manger quelqu’un qui n’est pas capable de nous dire qu’il n’est pas d’accord ? Ou encore : peut-on manger ses copains ?

Pour les petits et les grands, à partir de 4/5 ans !

Voici ce qu’en dit par exemple le formidable blog La mare aux mots : “Dans cet album bourré d’humour, Coline Pierré parle bien entendu du végétarisme… mais aussi du consentement ! Et surtout, elle aborde ces deux thèmes forts avec énormément de finesse, sans gros sabots (les omnivores pourront d’ailleurs lire cet album et l’apprécier tout comme ils ont pu apprécier Jefferson ou le film Babe !). Ici donc on ne mange pas quelqu’un qui le refuse et le loup fini par comprendre… “

 

Sortie : Nos mains en l’air

Le 1er mai est paru mon nouveau roman pour adolescents aux éditions du Rouergue.
Il s’appelle Nos mains en l’air et en voici quelques mots, et la couverture !

Victor a 21 ans, il est né sensible et scrupuleux dans une famille boostée à la testostérone, ou l’on est braqueur de père en fils. Yazel, 12 ans, orpheline et atteinte de surdité, est surtout une fille impertinente et combative. Elle vit avec sa tante et son oncle grands bourgeois qui tentent de la façonner à leur image. À la faveur d’une rencontre amicale improbable, ils partent ensemble sur un coup de tête sur les routes d’Europe. C’est un livre dans lequel il est question de famille, celle qui nous manque et celle qui nous encombre, celle aussi que l’on s’invente pour survivre, et puis de langue et de langage (pour changer !), de comment on se parle, on se regarde et on se lit quand on ne s’entend pas, de la façon dont on réinvente le langage pour se raconter et se créer une langue commune et intime.