Il y a quelques jours, on a reçu un nouveau jouet électronique (et musical) : le makey makey. Quelque chose me dit que je lui trouverai certainement un jour un usage à l’occasion d’une lecture musical. En attendant, une première expérimentation rapide avec mon complice, Martin.
Yearly Archives: 2016
Fête du livre jeunesse de Villefranche-de-Rouergue
Au mois d’avril, je suis partie pour quelques jours à Villefranche-de-Rouergue, dans l’Aveyron, pour participer à la fête du livre jeunesse. Ça a été l’occasion de deux belles de journées de rencontres scolaires, parfois dans des écoles idylliques installées en pleine nature. Les enfants avaient lu “L’immeuble qui avait le vertige”, on a parlé de tout un tas de choses, du métier d’écrivain et de celui d’éditeur, des livres passés et à venir, de la manière dont les idées naissent, et de l’importance de garder ses ambitions secrètes. Et surtout j’ai pu découvrir leurs dessins et leurs maquettes d’immeubles, et même un extrait du livre mis en scène.
Merci aux enfants, aux professeur.e.s et aux organisatrices.teurs de ce très chouette salon !
Des rencontres et des ateliers d’écriture à Gétigné
Au mois de mars dernier, la médiathèque de Gétigné (un merci géant à Claire et à Caroline !) m’a invitée pour plusieurs animations. Quelques textes et dessins étaient exposés, et je suis venue faire une lecture dessinée de Le voyage du petit nuage avec Charlotte des Ligneris, un atelier d’écriture, et deux rencontres-ateliers avec des classes de primaire de l’école Notre-Dame du Sacré-Coeur. Et c’était des moments drôlement chouettes ! En plus, grâce aux super bibliothécaires de Gétigné, les livres Monstrograph (Petite encyclopédie… et N’essayez pas de changer…) ont fait leur première entrée en bibliothèque (et leur premier passage à la radio), et ça c’est super. Alors comme je suis contente, je poste plein de photos (prises par Claire Weber-Fratti) !
Avec les enfants, on a discuté du métier d’écrivain, de ses outils et de ses lieux d’écriture, des livres qu’on écrit, de ceux qu’on aime et de ceux qui sont refusés, on a bien rigolé, on a fabriqué des minilivres avec nos petites mains, on a pris possession de toute la bibliothèque pour écrire, et on s’est mis dans la peau d’objets et de créatures parties à la rencontre de leur pire ennemi, on a aidé des objets phobiques à vaincre leurs peurs, et on a imaginé nos immeubles idéaux, des immeubles avec un générateur, une salle de mariage, un “ascenseur lent”, un jardinier, un bureau du président, une fabrique de robots, un” ascenseur pour flemmards et un escalier pour sportifs”, un écrivain (dans la bibliothèque), ou une gouttière bien sûr, des immeubles arrondis ou “évidemment rose”.
C’est un des bonheurs que j’ai découverts avec ce métier : les rencontres et les ateliers d’écriture avec des enfants. C’est parfois difficile, c’est toujours un défi (d’ailleurs, j’ai chaque fois le trac), mais quand ça se passe bien, ça donne une énergie folle. On se dit qu’on a peut-être réussi à donner quelques armes à ces enfants, qu’on leur a peut-être montré qu’ils ont de l’imagination (plein d’enfants – encore plus d’adultes – en doutent et c’est triste), des idées et des envies, et qu’ils doivent les protéger et les suivre.
Poule d’eau
C’est le printemps sur les pelouses-centenaires-réservées-aux-petits-oiseaux du jardin des plantes. Et ça me rappelle tout à coup le printemps dernier. J’étais enceinte, Martin et moi passions régulièrement par là en allant à la gare et je m’apparentais totalement aux canards et aux poules d’eau qui nichaient au bord de l’eau. Et puis on s’est éclipsés pendant quelques semaines, parce que Cyrus est arrivé. Quand on a traversé à nouveau le jardin des plantes, dans le courant de l’été, les canetons et les poussins étaient nés, ils étaient ébouriffés et maladroits, et nous l’étions tous les trois aussi. On les a vus grandir à chacun de nos passages, quand on allait chercher les amis venus nous voir puis quand on a repris les routes des ateliers d’écriture, des salons et des rencontres. Maintenant, les canetons et les poussins sont devenus des canards et des poules d’eau et ils s’apprêtent à nicher à leur tour tandis que Cyrus est toujours ébouriffé et maladroit (et que Martin et moi le sommes un petit peu moins). Et je pense que plus jamais aucun printemps ni aucun été ne se passera sans que je me sente un peu poule d’eau.
Sortie de “Ma fugue chez moi”
Mon nouveau roman, “Ma fugue chez moi” est sorti hier aux éditions du Rouergue.
Quatrième de couverture :
“Pourquoi les décisions qui nous font du bien rendent-elles les autres tristes ?”
Anouk, 14 ans, cheveux châtains et lunettes rouges, a fugué quelques jours avant les vacances de Noël. C’est du moins ce que croit sa famille. La police enquête, son père et sa sœur placardent partout des avis de recherche sur les murs de la ville et sur Facebook. Mais en vérité, Anouk n’est pas une aventurière. Et puis il fait si froid dehors, en décembre. Alors elle a trouvé une bien meilleure idée, aussi improbable et étrange soit-elle…
Ce n’est pas un roman autobiographique (bien qu’il se passe en Alsace, dans une maison très semblable à celle de mon enfance), mais c’est sans doute celui de mes livres qui est le plus proche de l’adolescente que j’étais. Alors je suis d’autant plus heureuse de le voir venir au monde.
Exposition à Gétigné
Du 9 au 23 mars, j’expose quelques textes et dessins à la bibliothèque des Changes à Gétigné. Cette exposition accompagne plusieurs animations : des rencontres et ateliers d’écriture en milieu scolaire, et un atelier d’écriture pour et une lecture dessinée en compagnie de Charlotte des Ligneris à la bibliothèque (le 16 mars à 16h30, venez donc !).
Je suis bien contente de cette proposition que m’a fait Claire de la bibliothèque de Gétigné, car en tant qu’auteur, on a rarement l’occasion de voir son travail affiché, exposé, mis en scène. Et j’aime l’idée de devoir réfléchir à une manière de faire vivre l’écriture, d’en faire un art de la scène, un art visuel. On pourra du coup y voir deux séries de textes qui naviguent entre la fiction et le réel et interrogent à leur manière la façon dont on vit sur et avec notre territoire : Le trésor caché de l’archipel de Socotora qui raconte trois histoire d’îles désertes, et puis une série de 5 calligrammes autour de 5 villes et de leurs fantasmes de puissance. On pourra aussi y voir quelques dessins et y acheter mes livres (y compris les Monstrograph) grâce à la librairie Le Vers Libre (ex-Très petite librairie de Clisson).