La nappe phréatique de l’imagination

J’étais dans mon bain, et tout à coup j’ai repensé à ce projet de roman que j’ai (un roman pour dans longtemps, dans plusieurs années, quand j’aurai fini d’écrire ceux en cours et ceux qui m’occupent un coin de l’esprit depuis encore plus longtemps que celui-ci) et quelques idées me sont venues. Toute contente, une fois sortie de l’eau, j’ai ouvert le fichier sur mon ordinateur dans lequel je consigne mes notes autour de ce roman pour ne pas perdre ces idées. Sauf que c’est là que j’ai découvert que toutes ces idées qui me sont venues ce soir-là (typologie des personnages et bout de monologue), je les avais déjà eues il y a six mois, et qu’elles sont déjà notées dans mon fichier, parfois avec les mêmes mots ou les mêmes tournures de phrases.

C’est surprenant comme la mémoire nous échappe alors qu’elle constitue en même temps ce qui, justement, ne nous a pas échappé. Je crois que la mémoire est la  nappe phréatique de l’imagination. C’est là que, comme les rêves, les idées naissent : elles jaillissent des collisions entre nous souvenirs et nos pensées, entre nos intuitions et nos envies, entre nos obsessions et nos échecs.

Une année musicale

Ca a commencé un peu par hasard, il y a deux ans. Il y a la guitare qui me démange un peu, l’envie un peu abstraite de mettre en musique une lecture de Martin, une librairie qui tente l’aventure avec nous, quelques essais, le super méga trac, et ça y est, ça existe. Et puis d’autres propositions suivent, l’occasion d’affiner le projet et pour moi, de me sentir un peu plus confiante.
En parallèle, d’autres idées pour relier l’écriture, le dessin et la musique naissent, je découvre de nouveaux instruments étranges parfaits pour les lectures (Qchord, theremin, lame sonore…), je prends des cours de piano et de chant, je griffonne quelques chansons.
Et tout à coup, sans prévenir, l’année 2017 se profile avec déjà 4 lectures musicales ou dessinées-musicales (dont deux totalement inédites et bien angoissantes), une résidence littérature-musique-numérique, et plein de projets secrets (qui verront j’espère le jour quand je retrouverai du temps et de la place pour composer). La boucle est bouclée : retour à la musique et mes ambitions d’adolescence.

Au creux de la main

il y a quelques semaines, Sabine Faulmeyer qui tient Le blog du petit carré jaune, m’a proposé de publier un texte sur son blog durant l’été. Alors j’ai saisi l’opportunité pour y raconter des souvenirs de blogs, de chansons, de carnets de notes, et de l’internet de la fin des années 1990 et du début des années 2000 (j’ai l’impression d’être vieille en disant ça). Ce texte s’appelle On ne range pas le passé. Une pensée à Anne B. (Georges !), Elsa F., Audrey F., Olivier W., au site K. et aux compagnes et compagnons de route de cette drôle d’époque.

Au creux de la main, une chanson écrite en 2004 et enregistrée (homemade) en 2006

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